Pd Timeline

PdTl – Une timeline pour Pure Data

Sur github : https://github.com/MetaluNet/PdTl
Archive de la dernière version : https://github.com/MetaluNet/PdTl/archive/master.zip


PdTl est un éditeur temporel multipiste ; elle permet d’organiser dans le temps et sur plusieurs lignes l’apparition et la disparition d’événements.

Les événements ont pour uniques attributs leur durée et leur position dans le temps (et optionnellement un nom). Ces attributs sont édités et visualisés dans PdTl d’une manière entièrement graphique : le déplacement dans le temps ou la modification de la durée d’un événement s’opère en l’attrapant à la souris.
Les contrôleurs zoom et scroll permettent de se déplacer finement sur l’échelle du temps, offrant alternativement une vue d’ensemble et une grande précision temporelle.
Un ensemble d’objets (basés sur la bibliothèque AutoPreset) assure ensuite l’association entre une piste d’événements et les valeurs d’un groupe de paramètres ; ainsi chaque événement de cette piste mémorisera la valeur de chaque paramètre du groupe. Il est également possible d’interpoler la valeur d’un paramètre tout au long de la durée de l’événement.
L’écriture de PdTl par Antoine Rousseau a commencé en 2012, lors de la réalisation de l’installation « DeadEnd » de Théodora Barat, alors en formation au Fresnoy (Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing).

Prérequis

PdTl est entièrement écrite en Pure Data (elle est constituée uniquement d’abstractions). Elle nécessite l’installation de Pd ou de Pd-extended.

Les bibliothèques qu’elle utilise sont intégrées dans Pd-extended : zexy, hcs, iemlib, ggee, moonlib (cette dernière n’est toutefois pas déclarée en standard, et demande soit une modification des préférences de Pd-extended, soit l’ajout d’un [import moonlib] dans le patch). Pour Pd il faudra les installer manuellement (se reporter à la documentation de Pd).

PdTl utilise également la bibliothèque AutoPreset, il est donc nécessaire d’ajouter le chemin de cette bibliothèque, soit dans les préférences générales de puredata, soit via l’ajout d’un : [declare ‑path path/to/AutoPreset]dans le patch.

Éditeur

Les fonctions de l’éditeur peuvent être comprises selon les trois niveaux d’organisation de la timeline : la Song représente l’ensemble de la composition. Elle est composées de pistes nommées Tracks, comprenant elles-mêmes des événements (Events).

  • Song

Le contrôle scroll : il fait glisser la fenêtre d’observation de la composition dans le temps. Un double-clic permet de sauter à une position arbitraire.
Le contrôle zoom : il change le facteur d’échelle de la fenêtre d’observation.
Le contrôle index : il déplace le curseur (qui représente la tête de lecture). Les événements sont émis lors de ce déplacement. Un double-clic permet de faire sauter l’index à une position arbitraire.
Le bouton reset : un double-clic sur ce bouton efface tous les événements de la composition.
Le bouton delete : efface le ou les événements sélectionnés.
L’option follow : automatise le scroll de façon à garder l’index dans la fenêtre d’observation.

  • Track

Le bouton vert + (à gauche) : ajoute un événement à la piste, à la position de l’index.
Le bouton jaune (à gauche) : ouvre la fenêtre d’édition des propriétés de la piste, permettant de configurer la couleur et le nom de la piste.
L’option mute (à droite) : désactive l’émission d’événement pour cette piste.

  • Event

Un clic sur un événement le sélectionne. Si Shift est appuyé l’événement est ajouté à la sélection.
Pour déplacer un événement, il faut le tirer en l’attrapant par son milieu.
Pour changer la durée d’un événement, il faut le tirer en l’attrapant par l’une de ses extrémités.

Utilisation

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L’utilisation de PdTl est décrite dans le patch 0tlHelp.pd inclus dans la distribution de PdTl :

a) Mise en place générale
Après s’être assuré d’avoir bien déclaré toutes les bibliothèques et chemins nécessaires, on commence par définir un référentiel maître pour la sauvegarde des paramètres, avec l’objet [apmaster Reference] ; l’objet [apmasterfile Reference fichier] permet de simplifier les opérations de sauvegarde et de chargement du fichier de paramètres.

On ajoute ensuite l’objet représentant la timeline elle-même, en choisissant le nombre de pistes et le nom qu’elle porte dans le référentiel ; par exemple pour 4 pistes, on utilisera : [tlSong4 Reference nomSong] .

L’objet [tlTransport Reference nomSong] sert à lancer la lecture de la composition.

L’objet [tlLoop Reference nom nomSong numTrack] sert à lire en boucle la composition sur un segment de temps défini par l’événement d’une piste.nom est ici l’identifiant de l’objet dans le référentiel maître ; il sera utilisé dans le fichier de sauvegarde. Tous les objets d’un référentiel doivent avoir un nom unique, donc nomSong et nom, par exemple, doivent être différents.

b) Exploitation des données
Pour exploiter les données d’événements fournies par la timeline, il est possible soit d’utiliser les données brutes (fournies par le bus Reference-song-nomSong-snd), soit d’utiliser l’objet :
[tlTrackRef sousReference Reference nom nomSong numTrack]

Cet objet crée un nouveau sous-référentiel sousReference, nommé nom dans Reference (attention ici encore à l’unicité de nom).

Tous les paramètres référencés dans ce sous-référentiel seront capables de mémoriser leur valeur pour chaque événement de la piste choisie. Les paramètres de type flottant référencés dans sousReferencevar (ajouter « var » à la fin de la sous-référence) verront leur valeur passer progressivement de la valeur de l’événement précédent à celle de l’événement courant pendant toute la durée de l’événement.

c) Créations de « blocs » fonctionnels
Il est par suite possible d’écrire des « blocs » fonctionnels spécifiques à une application donnée, sous la forme d’une abstraction, que l’on instanciera ensuite à l’une des pistes d’une Song donnée. L’objet [tlLoop] peut fournir un bon exemple en cela.
On peut imaginer d’écrire des blocs de lecture de fichier audio ou de fichier video (pour afficher dans Gem), des effets audio/vidéo, des contrôles de machines, etc…

Limitations

La charge imposée au CPU est assez élevée, du fait de l’impossibilité d’optimiser l’affichage graphique (le code se limitant au niveau patch).
Pour cette raison, le nombre total d’événements est actuellement limité à 50 par piste, ce qui est relativement faible mais suffisant pour des petits projets.

Un travail reste à faire pour pouvoir configurer facilement cette limite de 50 (actuellement cette limite est présente à plusieurs endroits du code, qui ne sont pas clairement répertoriés).

Des limitations sérieuses quant à un développement ultérieur sont imposées par celles de l’interface graphique de puredata, elle-même écrite en TclTk. Afficher et contrôler efficacement des courbes de contrôle, des formes d’ondes audio, des images clefs d’un fichier video, tout cela semble relativement inaccessible.